L'artiste prend la parole : "Cette peinture a été commencée fin 2019 tandis que la pandémie de la Covid-19 faisait son apparition à Wuhan, Chine, avant de se propager rapidement dans le monde.
Quand les portes se ferment, quand les murs se dressent et que l'on nous demande de maintenir les distances, nous nous disons que ce qui nous rassemble a quelque chose à voir avec la capacité de s'élever ensemble.
Tout le paradoxe, le défi, sont là : C'est en ces temps où les frontières deviennent hermétiques, que nous avons peut-être plus que jamais besoin de comprendre comment nous retrouver autrement, en réfléchissant à ce qui nous permet de continuer à laisser des fenêtres de pensée ouvertes.
Il s'agit de mobiliser en nous peut-être tout ce qui est nécessaire pour traverser ce moment de vérité, de soi comme partie d’un tout dans une conscience particulière de ce qui nous relie les uns aux autres à un moment où chacun de nous est conscient du peu de choses que la vie nous réserve.
Qu'est-ce qui, dans cette crise, dans cette traversée, peut rendre mon humanité plus grande ou inversement risque de la diminuer, voire de la briser. Qu'est-ce qui rend l'humain en moi, amplifié et rendu plus noble pour être une humanité sage dans cette salle d'accouchement collective."
Né à Nevers. Peintre plasticien autodidacte. De retour en 2013, il installe son atelier à deux pas des rives de la Loire. Il a pratiqué tour à tour ou simultanément un nombre d'esthétiques de l'art contemporain allant du réalisme jusqu'à l'abstraction. Le rapport à un imaginaire tissé de mémoire, oriente le cours de ses recherches.
Après un processus créatif nourri de rencontres et de collaborations artistiques, en particulier à Kyoto, Japon, où il a vécu pendant un certain temps, il focalise son travail vers la matérialité de la peinture.